Entrevue avec Mme la Rectrice le jeudi 9 mars 2017

Présents :

Rectorat :

Mme la Rectrice BEJEAN et son directeur de cabinet M. ARLEN, Nicolas ROY SG de l’académie

IPR-EPS : Patrick CHAVEY, Emmanuelle PERNOUX, Louis DELOYE

SNEP-FSU : Catherine HUMBERT S2-67, Jacques PEPIN responsable corpo, Fred GREINER S2-68, Benjamin MAILLOT S3, Christophe ANSEL représentant FSU au CTA


Avant le début de l’entrevue, M le secrétaire Général nous annonce qu’il y aura 18 postes référents LP au lieu des 15 prévus.

 

Les suppressions de postes massives en EPS.

Constat du SNEP FSU :

Dans un contexte de créations de postes, l’EPS a été oubliée. Rentrée 2015, 15 postes supprimés, en 2016 encore 3 postes en moins. La re-création de postes de TZR nous semble insuffisante en EPS car beaucoup (plus de la moitié) sont affectés à l’année sur des blocs de 15 à 20h. Nous avons identifié 28 postes cachés : des AFA renouvelées depuis au moins 2 ans. Par ailleurs, le mouvement est quasiment bloqué en EPS (très peu de mutations volontaires obtenues).

Le SNEP FSU demande la création de tous les postes correspondant à ces AFA renouvelées depuis au moins 2 ans.

 

Madame la Rectrice et Monsieur le Secrétaire Général semblent intéressés par ces postes cachés et annoncent qu’ils vont étudier cela de plus près avec la DOS.

 

Les sections sportives scolaires (SSS).

Constat du SNEP FSU :

Les situations sont très disparates tant sur le plan du financement que du fonctionnement. Dans certaines SSS, les professeurs d’EPS ne sont pas associés à la démarche d’ouverture ou n’animent pas la SSS. Un profilage de postes en nombre trop important aggrave le blocage du mouvement.

Le SNEP-FSU demande :

un bilan des moyens investis pour les SSS

à être associé à un GT annuel sur les créations-suppressions de SSS, ainsi qu’au profilage des postes pouvant y être associés.

Qu’un(e) prof d’EPS soit animateur dans chaque SSS avec des moyens fléchés dans la DHG pour qu’il ou elle puisse réellement intervenir.

Que tous les postes liés aux SSS ne soient pas systématiquement profilés.

 

Mme Pernoux et M. Deloye, IPR EPS nous répondent :

Les profilages ont été décidés lors d’un GT récent.

Il ne peut y avoir de nouveau profilage que pour les SSS concernant les APPN (sécurité) et les activités artistiques (car la section ne serait pas viable sinon). Les anciens profilages restent cependant valables , sauf poste vacant plus de 2 ans.

Les SSS font l’objet d’un ré-examen tous les 3 ans en lycées et 4 ans en collèges.

Le cadre réglementaire ne prévoit pas de GT concernant les SSS mais un groupe de pilotage à l’initiative des IPR EPS. Ils écartent l’idée d’y associer le SNEP FSU

Depuis le changement de politique concernant les SSS, celles-ci rencontrent un vif succès car elles représentent un levier d’attractivité pour un établissement.

Ils acceptent l’idée de reconsidérer le profilage des postes libérés (départ en retraite par ex.)

 

 

La filière STAPS et les filles.

Constat du SNEP FSU :

Au niveau national comme académique, il y a de moins en moins de filles lauréates du concours. Il est inquiétant qu’il n’y ait que trois femmes stagiaires à la rentrée 2016. Le SNEP-FSU souhaiterait qu’un équilibre hommes/femmes soit maintenu. Il nous semble urgent de réfléchir à l’échelle de l’EPS aux moyens à mettre en œuvre pour augmenter l’appétence chez les jeunes collégiennes-lycéennes pour la filière STAPS.

Le SNEP FSU demande que le rectorat se saisisse de cette question.

Nous proposons qu’une campagne de communication soit organisée pour promouvoir la filière auprès des jeunes filles, notamment sur le modèle de la campagne concernant les sciences qui avait eu lieu il y a quelques années.

 

Madame la Rectrice affirme son attachement à la mixité. Elle nous explique que l’académie cherche à obtenir le label AFNOR sur l’égalité hommes femmes (apparition de portraits féminins dans la salle où nous étions reçus).

Elle invite les enseignants ayant des idées sur ce thème à les soumettre.

Les IPR EPS annoncent partager notre inquiétude.

L’idée de mettre en avant des figures sportives est émise.

 

Les conditions de travail en EPS et La problématique des installations sportives (en particulier celle des piscines soulevée par une enquête menée par le SNEP-FSU au niveau académique).

 

Constats du SNEP FSU :

Les piscines manquent. Les installations sportives proches des établissements du secondaire sont insuffisantes pour répondre aux exigences du guide du ministère de l’Éducation Nationale sur les équipements sportifs (1 classe = 1 unité de travail). Un travail de fond avec les collectivités territoriales est à entreprendre en commençant par une commission tri-partite CT-EN-SNEP-FSU sur le modèle de celle existante à Bordeaux et une programmation pluriannuelle des rénovations et constructions.

Les enseignants d’EPS subissent 7 fois plus d’accidents de travail selon la DEPP et la MGEN (enquête de 2009). Leur spécificité (travail en extérieur, en piscine, en salles spécialisées, manipulation d’agrès, parade des élèves…) fait qu’ils ont besoin davantage de préventions primaire et secondaire. Primaire en leur offrant d’enseigner dans des espaces insonorisés, à l’ergonomie pensée. Secondaire en les équipant de bouchons d’oreilles systématiquement. D’une manière générale, les préconisations du guide MEN doivent être suivies à la lettre.

Et ce qui est bon pour les conditions de travail l’est pour les conditions d’apprentissages, celles des élèves.

Le SNEP FSU demande la mise en place d’une commission tripartite collectivités territoriales / Education Nationale / SNEP FSU sur la question des installations sportives.

Nous demandons également où en est la publication de la circulaire devant permettre la prise en charge de bouchons d’oreilles pour les profs d’EPS et faisant suite aux conclusions du GT sur le bruit.

 

Madame la Rectrice et le Secrétaire Général expriment leur plus vif intérêt pour la question de la prise en charge des bouchons d’oreilles. Ils affirment que les services du rectorat travaillent à la rédaction de la circulaire, mais qu’il existe une difficulté réelle pour permettre aux gestionnaires des EPLE d’affecter cela à une ligne budgétaire. Dès que cette difficulté sera levée, la circulaire sera publiée.

Madame la Rectrice, après avoir reconnu l’expertise qu’a construite le SNEP FSU sur cette question, rejette l’idée d’une commission tripartite concernant les installations sportives. Elle déclare souhaiter que les échanges aient lieu à deux niveaux : entre l’EN et les collectivités afin que l’EN donne son expertise, et au niveau local avec une meilleure prise en compte des demandes et remarques des équipes EPS.

 

 

 

Plusieurs événements survenus ces dernières années nous prouvent la nécessité d’avoir des professeurs d’EPS formés aux gestes de premiers secours. Or, si nous avons bien eu une formation initiale en secourisme au moment de passer notre concours, ces connaissances ne sont dans la plupart des cas jamais actualisées, alors que cela paraît essentiel.

Le SNEP FSU demande la mise en place d’une formation « recyclage secourisme » et souhaite que celle-ci soit mise au PAF pendant plusieurs années pour permettre aux collègues le souhaitant de mettre à jour leurs connaissances.

 

M. le Secrétaire Général évoque le grand intérêt du rectorat pour cette question. Après quelques échanges sur le nombre de profs potentiellement concernés et la faisabilité des différentes solutions de formation, il annonce que cette question sera examinée avec la DAFOR.

 

PackEPS

Le SNEP FSU demande que des éléments d’analyse statistiques réalisés avec les données renseignées dans PackEPS soient communiqués aux équipes EPS

 

Mme Pernoux exprime le refus de l’inspection pédagogique de communiquer ces éléments. Elle explique que Pack EPS est et doit rester un outil de pilotage académique de la discipline.

 

La disparition de l’épreuve d’EPS au DNB.

LE SNEP FSU réaffirme son constat de l’absence d’une épreuve physique pour le DNB

Plus d’APSA identifiées, issues de plusieurs familles et notées. L’infime contribution de l’EPS à l’octroi des domaines du socle commun dessert notre discipline. Dans un contexte national où le surpoids et la sédentarité sont de véritables fléaux pour notre société, une épreuve physique au DNB serait un véritable signe envoyé à la population.

 

Le Rectorat et les IPR nous expliquent que notre analyse leur semble fausse, qu’à leur sens, l’EPS est bien présente partout à travers le socle commun et la possibilité offerte aux élèves de présenter un EPI EPS.

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