Rentrée 2014, réforme des rythmes et EPS

La réforme des rythmes scolaires entrainera des difficultés pour l’enseignement de l’EPS. En effet partout où ce sont les communes qui gèrent les installations sportives il y a un risque d’avoir des incidences lorsque des activités complémentaires seront mises en place.

La première possibilité est que les créneaux dans les gymnases, piscines et autres SAE soient enlevés aux EPLE sur les horaires 15h-16h.

La seconde possibilité, plus indirecte, est que les créneaux réservés pour les écoles primaires soient systématiquement le matin pour ne pas voir se succéder 2 séances  d’exercice physique, l’une en EPS, l’autre en péri-scolaire.

Dans les 2 cas l’enseignement obligatoire d’EPS va en souffrir.

Chaque fois que c’est le cas (diminution du nombre de créneaux, contraintes plus fortes sur les créneaux proposés) il faut amener les conseils d’administration à se positionner et interpeller les collectivités territoriales  qui y siègent. Il faut à chaque fois en informer le SNEP-FSU (bertrand.horny@orange.fr ).

Lors du CDEN (comité départemental de l’éducation nationale) du jeudi 10 avril le SNEP au sein de la délégation FSU a mis ce problème à jour (voir déclaration ci-dessous) :

Déclaration du SNEP-FSU 68 au CDEN 68 du  10 avril 2014

                            

La généralisation programmée de la réforme des rythmes scolaires dans le 1er degré à la rentrée 2014 ne se fera pas sans disposer de locaux en nombre et qualité pour accueillir ces multiples groupes d’enfants.

Les Communes sont contraintes d’instaurer les activités optionnelles (les TAP) et elles le font au détriment des enseignements obligatoires d’Education Physique et Sportive et cela car les créneaux horaires disponibles manquent dans les installations ouvertes aux scolaires.

Réapparaît à nouveau dans notre département la pénurie d’équipements sportifs dévolus à la masse des pratiquants, pénurie déjà constatée par le Docteur Stoessel au tournant du millénaire : ce n’est donc pas nouveau.

Les Activités Physiques  Sportives et Artistiques (APSA) de l’enseignement obligatoire de l’EPS se font pendant le temps scolaire, les activités volontaires des clubs sportifs pendant le temps extrascolaire, et à la jonction des deux, les activités optionnelles promulguées par cette nouvelle loi.

Pour échapper à cette double contrainte, infernale qui consiste à dégrader encore plus les uns (ce sont des élèves) pour faire de la place aux autres (ce sont aussi des élèves), et donc accentuer encore la pénurie actuelle, le Haut-Rhin n’a pas, n’a plus le choix.

Il doit enfin lancer un plan de rattrapage de construction et rénovation d’équipements sportifs implantés au plus près des populations scolaires.

Par exemple, le collège Molière (442 élèves, 6 Professeurs EPS) à Colmar, un des 3 établissements REP+ de l’Académie de Strasbourg n’a qu’une salle de sports où 3 classes travaillent souvent en même temps : sont-ce là des conditions de travail dignes et bénéfiques aux apprentissages pour les élèves et leurs enseignants d’EPS ?

Autre exemple : le lycée Polyvalent Mermoz à Saint-Louis qui a plus de 2000 élèves et 10 enseignants accède à 1 seule salle de sports : leurs conditions de travail sont-elles décentes ?

Et quant à Saint-Amarin (560 élèves), la réhabilitation architecturale du collège est enfin lancée, la rénovation-construction des équipements sportifs, elle,  est différée, et se ferait à minima, en contradiction avec les textes officiels qui disent : pour plus de 500 élèves et 5 professeurs EPS un gymnase de type E (48m X 26.30m) + une salle annexe + des installations extérieures.

Les textes officiels s’appliqueraient en Vieille France et pas ici ?

Et quand nous évoquons le “Savoir Nager”, objectif national gravé dans le marbre du socle commun de connaissance et de culture de la loi de 2005, et que l’on a de plus en plus de mal  à atteindre dans le Haut-Rhin, alors là c’est le bouquet :

-plus de piscine à  Fessenheim, et le nombre des non-nageurs y augmente de nouveau,

-pas de piscine dans le Sundgau (les petits Sundgauviens sont-ils voués à plonger dans les étangs avec les carpes ?),

Mais un bassin d’entraînement pour le haut-niveau à Mulhouse…

Pour mémoire : un quart des collèges, donc leurs élèves, du Haut-Rhin sont dans l’éducation prioritaire : alors Mesdames et Messieurs les élus  que comptez-vous faire pour ces enfants ?

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